Réadaptation Cardiovasculaire : quand la rééducation fait partie de la prévention

Les maladies cardiovasculaires regroupent un grand nombre de pathologies, notamment la maladie coronarienne, les maladies cérébro-vasculaires et l’artériopathie des membres inférieurs.

Les infarctus aigus du myocarde et les AVC sont principalement dus à l’occlusion d’une artère empêchant le sang de parvenir au cœur ou au cerveau. Cette obstruction est souvent causée par la constitution lente et silencieuse de plaques de cholestérol à l’intérieur des artères qui se rompent brutalement.

Malgré le caractère silencieux des maladies cardiovasculaires, il est possible de prévenir les infarctus et les AVC car ils sont généralement la conséquence de facteurs de risque cardiovasculaire liés à l’hygiène de vie comme le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie, le surpoids, la sédentarité et le stress.

 

La rééducation actrice de la prévention

Suite à un événement cardiaque aigu ou une opération cardiaque, une réadaptation cardiovasculaire (RCV) ciblée dans un établissement spécialisé est dans la plupart des cas recommandée. Cette dernière permet de diminuer le risque de présenter un nouvel événement cardiovasculaire ainsi qu’une diminution de la mortalité cardiovasculaire de l’ordre de 25% selon certaines études.

Il s’agit d’un programme multidisciplinaire individualisé centré sur le patient regroupant de nombreux spécialistes : cardiologues, diabétologues, infirmiers/ères spécialisés/ées, psychologues, nutritionnistes, maîtres de sport, tabacologues. La RCV permet par exemple une reprise progressive de l’activité physique, de bénéficier d’un éventuel soutien psychologique tout en optimisant le traitement médicamenteux.

 

Une nouvelle antenne à Crissier

Il existe deux types de RCV : la stationnaire, qui se déroule généralement sur 3 à 4 semaines et où les patients restent en clinique, et l’ambulatoire destinée aux patients autonomes ayant pu regagner leur domicile après leur hospitalisation et pouvant se rendre au centre de RCV 3 à 4 demi-journées par semaine, pour une durée totale de 8 à 12 semaines. Les deux approches sont comparables en termes d’efficacité.

Le programme ambulatoire permet aux patients de rester chez eux, de reprendre progressivement leur activité professionnelle à temps partiel et d’implémenter les mesures d’hygiène et de diététique sur une durée plus longue. La limitation principale d’un programme de RCV ambulatoire reste sa localisation parfois trop éloignée du domicile des patients. C’est dans cette optique de rapprochement que la clinique La Lignière ouvrira prochainement une antenne de RCV ambulatoire à Crissier en partenariat avec le CHUV.

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